Je serai là, demain, sur le même bureau, à bosser pour le même client, parce que c'est une situation de crise et que rien ne saurait justifier un retard de plus, surtout pas le fait que nous ne soyons que de pauvres humains et que 50 heures par semaine sont déjà suffisants.

Bon week-end... 

Vite fait, bien fait, une pause rapide dans un décor rouge sang, une saveur douce et épicée à la fois, et l'atmosphère brulante qui met le rouge aux joues.

Pas tout à fait un dîner, mais savoureux tout de même... 

La loose est contagieuse... mais le malheur des uns fait le bonheur des autres.

Et soit dit en passant, y a des coups de pied au cul qui se perdent. Nan mais ! 

 

Scène 1, un lit défait dans une pièce sombre.

Plan large... Deux corps emmêlés, un doigt d'homme glissant sur une bouche féminine. 

- "Tes lèvres sont... hummm..",
- "Les tiennes ne sont pas mal non plus, tu sais ?",
- "Certes, mais les tiennes.... hummm... (sourire en coin)".

Mouvement de caméra... Zoom.

Une bouche rose, gourmande, affole un téton noir transpercé d'une flèche d'argent.

- "Quand je disais que tes lèvres étaient... hummmm..." (grand sourire).

Fondu au noir...  

 

Carré blanc pour une nuit rose... ou carré rose pour une nuit blanche ?
Même heure, même endroit, même punition ?

Peut-être. Peut-être pas.

C'est savoureux, aussi, ce flou artistique qui règne parfois autour d'une rencontre.

Et puis si ce n'est pas lui, ça pourrait être un autre, une autre... même si j'avoue que mes rêves du moment sont plutôt noir et blanc, depuis que j'ai retrouvé son sourire et sa peau d'ébène.

Mais il suffirait d'un rien pour que je rêve demain au féminin.

Insupportable légèreté de l'ange.