• J'avance de peines en joies, de méprises en crises, de rires en larmes, de tendresse en détresse. Pas tout à fait cyclothimique, pas tout à fait borderline, sans doute un peu de tout ça à la fois, sans doute une fille comme les autres, au fond.

    J'avance, c'est déjà ça.

    Des lettres qui clignotent, signalant une apparition, me redonnent le sourire à des heures indues... D'autres lettres, fixes, immobiles, me rappellent que je l'ai perdu. Les paroles s'envolent, les écrits restent, et si mon coeur se réjouit à la lecture de certains historiques, il saignent souvent devant mes souvenirs numériques...

    J'avance, c'est déjà ça.

    Seulement, j'avance vers quoi, si personne ne m'attend au bout du chemin, si personne ne me tient la main ? 


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  • ... ou ça sentait le printemps, la semaine dernière ?

    Il y avait bien les petits oiseaux, les cerisiers en fleurs (enfin, cerisiers, j'en sais rien, des arbres, quoi), les jupes qui raccourcissent et le ciel bleu, non ?

    J'ai dû réver, vraiment...  


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  • Voir si les loups y sont, et si leurs dents toujours affutées savent encore se planter dans ma chair tendre.

    Parce qu'il est des parenthèses qu'on est pas toujours capables de refermer... 


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  • Et que celui qui n'a jamais prévu un plan A, un plan B et un plan C pour être sûr d'aboutir à un plan Q me jette la première pierre !

     

    Non mais ! 


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  • Ma journée de la femme commence bien. Dès mon arrivée au bureau, 3 demandes de clients (hommes) sur des problématiques qui ne me concernent pas mais qu'il va falloir que je traite, histoire de passer (encore !) pour la wonderwoman-qui-sauve-le-monde...

    Je bosse dans un milieu d'hommes. D'hommes aux dents longues, prêts à tout pour réussir, y compris écraser leur prochain, a fortiori quand il s'agit d'une prochaine. D'hommes modernes, modernus erectus, qui ne pratiquent pas le droit de cuissage et qui ne rechignent pas à travailler pour une femme.

    Ils ne sont pas machos... Non, non, j'vous jure. Ils me tiennent la porte quand j'arrive, sont toujours aux petits soins et sont les premiers à dire que je vaux autant qu'eux (sachant que ceux qui le disent le plus fort sont censés bosser POUR moi, je me demande à quel point cela peut-être un compliment).

    Bien sûr, c'est toujours à moi que ma direction demande de se pencher sur les dossiers épineux, ceux qui nécessitent un minimum de diplomatie ou une grande rigueur, mais "ça n'a rien à voir avec le fait que je sois une femme, hein" (ah bon ? c'est nouveau, ça...).

    Bien sûr, lorsqu'il m'arrive de décrocher un appel sur la ligne d'un collaborateur absent, on me prend souvent pour notre assistante, parce qu'après tout, les contacts de mes collaborateurs ne sauraient deviner que leur boss est une femme...

    Plus drôle, on m'a déjà fait remarquer que j'étais exceptionnellement dure en affaires "pour une femme", avec toute la sincérité du monde.

    Heureusement, mon Ange Blond a pris la peine de m'envoyer une floppée de sms, ce matin, pour me dire à quel point il a hâte d'être à notre prochaine entrevue... Et sans mentionner la journée de la femme, ce qui lui vaut un bon point.

    Ma journée de la femme ? Une journée comme les autres, une journée où je devrais bosser deux fois plus, deux fois mieux et deux fois plus rigoureusement que les hommes qui m'entourent, pour ne pas perdre ma crédibilité.

    Une journée comme les 364 autres, en somme.

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