• Petit Beurre éveille en moi un désir physique que j'ai du mal à contenir. Et j'en suis la première étonnée.

    Notre relation n'a rien d'épistolaire, de cérébral, de sentimental. Ses mots sont banals, osés souvent, toujours orientés "désir", et rien ne m'attache à lui.

    Je suis loin de ce désir que j'ai pu éprouver pour Lui, ou pour d'autre, où l'envie sexuelle découlait d'une envie, d'un besoin, d'être avec l'autre, où le sexe n'était au final que l'expression d'un attachement.

    Je suis étonnée de voir que dans ce cas précis, ça n'est "que" désir physique, qu'il n'y a rien d'autre entre nous. Etonnée surtout de voir que ça marche, que ça me met en émoi.

    Mais où ai-je bien pu ranger mon cerveau ???

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  • J'avais écrit, lors de nos tous premiers échanges mailesques :

    "Pour moi, la notion de continuité est importante, et je ne saurais me satisfaire d'un coup d'un soir, ni d'un homme qui disparaitrait dans la nature pendant des semaines avant de me rappeler pour me proposer une soirée. Je ne cherche pas une aventure mais une relation".

    Il m'avait interrogée à ce propos, insistant lui aussi sur cette notion de durée, m'affirmant son désir d'une vraie relation, basée sur la complicité et la présence, même si nos vies ne nous permettent pas toujours d'être disponibles pour l'autre.

    Je n'y croyais guère. Ils sont légion, les hommes prêts à tout promettre avant de me rencontrer. Il y en a même qui parlent d'amour, avant même d'avoir vu une photo. Je n'étais donc pas dupe. "Cause toujours, mon coco, les faits parleront mieux que les mots", pensais-je.

    Et puis je l'ai rencontré. Sexuel, le garçon. Sensuel et sexy, aussi, mais sexuel est le premier qualificatif qui me vient dans le cadre de notre relation. Gentil, tendre, calin, doux, drole, taquin, joueur... et sexuel.

    Mais cette première rencontre m'avait laissé deviné un potentiel. Il n'était pas de ceux qui disparaissent, de ceux qui oublient de téléphoner, il saurait entretenir ce je-ne-sais-quoi qui crée une relation. Little Chérie m'avait dit "ne t'emballe pas, prends ce qui vient...".

    Ce que j'ai fait, profitant de notre première nuit comme si elle devait être la dernière.

    Et puis je l'ai revu.

    Ensemble, nous ne parlons pas de littérature. Certes, il nous arrive de nous voir pour un déjeuner rapide entre deux rendez-vous professionnels juste pour le plaisir d'être ensemble, mais si nous parlons de tout, de nous, des autres, il y a toujours entre nous une tension sexuelle palpable, comme si ces instants étaient préparatoires, une parade amoureuse destinée à nous mettre dans de bonnes dispositions pour l'instant magique où nos peaux pourront enfin s'abreuver l'une de l'autre.

    Il ne m'appelle pas. Il m'écrit, souvent. Certains jours, il me noie de sms qui me disent son désir et son manque et, lorsque nous nous croisons sur MSN, il ponctue ses phrases de "Mon coeur", "Ma chérie", et autres "Ma belle"...

    Je n'espère rien, et comme le disait si bien Charmeur, il est bon de courir plusieurs lièvres à la fois, pour ne pas s'attacher, pour se laisser d'autres opportunités de rencontre, pour garder un peu de légèreté. D'autant qu'en digne représentante de la gente féminine, je ne suis pas encore totalement satisfaite de cette relation, un peu trop sexuée, pas assez cérébrale...

    Mais là, tout de suite, je me sens bien, désirée par ce Petit Beurre savoureux...


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  • Il faut parfois savoir s'arrêter et prendre le temps de regarder autour de soi. On découvre alors que ce qu'on pensait passé de mode, ces choses au goût de "déjà vu" peuvent se révéler savoureuses.

    Deux ans après, on prend les mêmes, et on recommence... Et mon imaginaire se révèle moins rouillé que je le pensais :)

    Du neuf, du vieux, du prêté, du bleu... j'y suis presque !

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  • Ma journée de la femme commence bien. Dès mon arrivée au bureau, 3 demandes de clients (hommes) sur des problématiques qui ne me concernent pas mais qu'il va falloir que je traite, histoire de passer (encore !) pour la wonderwoman-qui-sauve-le-monde...

    Je bosse dans un milieu d'hommes. D'hommes aux dents longues, prêts à tout pour réussir, y compris écraser leur prochain, a fortiori quand il s'agit d'une prochaine. D'hommes modernes, modernus erectus, qui ne pratiquent pas le droit de cuissage et qui ne rechignent pas à travailler pour une femme.

    Ils ne sont pas machos... Non, non, j'vous jure. Ils me tiennent la porte quand j'arrive, sont toujours aux petits soins et sont les premiers à dire que je vaux autant qu'eux (sachant que ceux qui le disent le plus fort sont censés bosser POUR moi, je me demande à quel point cela peut-être un compliment).

    Bien sûr, c'est toujours à moi que ma direction demande de se pencher sur les dossiers épineux, ceux qui nécessitent un minimum de diplomatie ou une grande rigueur, mais "ça n'a rien à voir avec le fait que je sois une femme, hein" (ah bon ? c'est nouveau, ça...).

    Bien sûr, lorsqu'il m'arrive de décrocher un appel sur la ligne d'un collaborateur absent, on me prend souvent pour notre assistante, parce qu'après tout, les contacts de mes collaborateurs ne sauraient deviner que leur boss est une femme...

    Plus drôle, on m'a déjà fait remarquer que j'étais exceptionnellement dure en affaires "pour une femme", avec toute la sincérité du monde.

    Heureusement, mon Ange Blond a pris la peine de m'envoyer une floppée de sms, ce matin, pour me dire à quel point il a hâte d'être à notre prochaine entrevue... Et sans mentionner la journée de la femme, ce qui lui vaut un bon point.

    Ma journée de la femme ? Une journée comme les autres, une journée où je devrais bosser deux fois plus, deux fois mieux et deux fois plus rigoureusement que les hommes qui m'entourent, pour ne pas perdre ma crédibilité.

    Une journée comme les 364 autres, en somme.

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  • Enfin, en l'occurence, j'ai préféré une valeur sûre, un authentique Petit Beurre, riche en fer, doré à souhait, au parfum reconnaissable entre mille, croustillant sous la dent, fondant sous la langue...

    Un "quatre heures" idéal, en somme :)

    Ce soir ? Et si je dinais créole ?

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