• Depuis longtemps, je me sais en proie à mes démons, je me sais faible et partagée entre deux chemins, entre deux vies.

    Grâce à lui, j'ai réalisé que je n'étais pas double mais simplement complexe, grâce à lui j'ai réalisé qu'il était inutile d'opposer mes qualités "officielles" (organisée, rigoureuse, professionnelle, compétente, forte, confiante, etc, etc, etc...) à mes faiblesses "officieuses" (fragile, bohème, paumée, inconstante, infidèle, etc...).

    J'ai pris conscience qu'il ne s'agissait pas de personnalités différentes mais d'une seule et même personne, une personne dont la valeur n'était pas seulement rattachée à ses qualités mais aussi à sa capacité à admettre ses défauts, une personne entière, unique, qu'il me fallait assumer et accepter. Une personne capable d'aimer et d'être aimée, malgrè tout.

    Grâce à lui, j'ai entamé une véritable révolution dans mes relations aux autres, dans mes comportements, en assumant l'adage "on ne peut pas plaire à tout le monde", en acceptant de choquer pour m'affirmer, en décidant de déplaire s'il s'agissait d'être honnête.

    Sur bien des plans, je suis à présent complète et je m'affirme, avec mes doutes, mes faiblesses, mes bizarreries et mes peines, je me révèle à ceux qui m'entourent, petit à petit, jour après jour, inlassablement, inexorablement.

    Sauf que voilà, il m'a quittée.

    Et depuis, je vacille, j'hésite, je lutte. Entre l'envie de continuer sur cette voie, en sachant qu'elle est la plus saine, la plus juste, la plus raisonnable, et la peur de mourir un peu en renonçant à sentir les yeux d'un homme se poser sur moi avec gourmandise, l'envie de me sentir vibrer à nouveau, au risque de me perdre, au risque de me brûler, encore.

    Ange, démon, bien, mal, blanc, noir, je sais maintenant qu'il ne s'agit pas d'une opposition mais d'une composition, et ça n'en rend pas la chose moins douloureuse ou moins compliquée.


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  • Il va falloir que je m'y remette. Un manuel complet, reprenant des exemples pratiques et des théories plus ou moins avérées, rédigé avec humour et impertinence.

    Et puis j'ai plein de possibilités de témoignages utiles, autour de moi.

    Et puis ça m'occupera.

    Allez zou, je vais y réfléchir, faire un joli plan, un sommaire et zou, ce sera mon chantier de l'hiver... 


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  • Un seul remède, parait-il, me remettre en selle, en trouvant une autre proie, un autre complice, une autre bête à apprivoiser.

    Et comment on fait, ça ?  


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  • "Je suis là, je ne t'ai pas abandonnée... Tu as ma confiance, mon amitié, mon admiration, mon amour"...

    Parler d'amour... Tu n'as jamais autant parlé d'amour que depuis que tu m'as quittée. Et ça réchauffe, ça brule même parfois, et cette douleur devient presque agréable, tant je l'apprivoise...


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  • Encore un matin avec son visage devant les yeux, encore une douche brulante pour débarrasser mon corps de ces souvenirs que je traine jour après jour.

    Pas tout à fait douloureux, juste l'impression d'être dans une bulle "de lui" et la perception consciente du besoin, de la nécessité d'en sortir, parce que cette bulle a explosé et qu'à trop vouloir la faire vivre encore, je n'ai pas la moindre chance de m'en sortir.

    Je vis dans ma bulle. Personne n'y est entré depuis qu'il en est sorti. Je prends soin de laisser entre les autres et moi une distance respectable, une distance de sureté.

    Pour surtout ne pas pleurer, surtout ne pas aimer, surtout ne pas jouir, surtout ne rien ressentir.

    Et le pire, c'est que c'est malgrè moi parce que je n'aimerais rien tant que laisser entrer quelqu'un dans ma bulle et me défaire de cette sensation de solitude intime.

    Zut. 


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