C'est rigolo, c'est quand on en a le moins besoin qu'on se fait draguer.

Comme si les hommes sentaient ce besoin et me fuyaient dans ces moments de faiblesse, comme s'ils s'intéressaient à moi plus facilement quand j'ai l'air forte.

C'est bon, de se faire draguer, de se faire soutirer un numéro de téléphone, de recevoir un sms gentillet qui veut tout dire. C'est doux, ça rassure, ça redonne le sourire...

ENCORE ! 

J'ai des désirs violents qui me saisissent au ventre. Des envies de queue, des envies de langue, des images folles de corps emmêlés, luisant de sueur, de mains qui saisissent, qui pétrissent, qui aggripent. Des envies de bouches qui se cherchent, de langues qui se trouvent, de mots murmurés et de soupirs contenus.

Et puis des envies de regard, de séduction, de tendresse, de rires partagés.

Deux mois après, la bête se réveille.

Il était temps.

Il faut se préserver, se protéger, se cacher, se blinder. Il faut surtout se tenir éloignée des emmerdes, parce qu'après tout, on a déjà bien assez de problèmes comme ça...

Sauf que si je me blinde, je passe à coté du beau, du doux, du chaud, de ce truc qui fait que ça frétille au fond de mon ventre, de ces sensations d'attente, de désir, d'envie.

Et j'ai bien trop envie d'avoir envie pour remettre cette foutue armure. Faut juste que je confie l'ouvre boîte à la bonne personne... 

 

J'ai envie de mains dans mes cheveux, d'une bouche gourmande qui saisirait la mienne et d'un corps contre le mien.
J'ai envie d'une danse aux allures de tango, de regards brulants et de mains qui se cherchent.
J'ai envie d'hésiter, d'oser, de vibrer, et de sentir un autre vibrer de concert.
J'ai envie...
Rhaaa, j'ai envie.

J'ai faim, j'ai faim, j'ai faim, j'ai faim, j'ai faim, j'ai faim, j'ai faim, j'ai faim, j'ai faim, j'ai faim, j'ai faim, j'ai faim, j'ai faim, j'ai faim, j'ai faim, j'ai faim, j'ai faim, j'ai faim, j'ai faim, j'ai faim, j'ai faim, j'ai faim, j'ai faim, j'ai faim, j'ai faim, j'ai faim, j'ai faim, j'ai faim, j'ai faim, j'ai faim, j'ai faim, j'ai faim, j'ai faim, j'ai faim, j'ai faim, j'ai faim, j'ai faim, j'ai faim, j'ai faim, j'ai faim, j'ai faim, j'ai faim, j'ai faim, j'ai faim, j'ai faiiiiiiiiiim.

Je crois que c'est clair, là, non ? Bon, ça soulage même pas, mais au moins, c'est clair.