• C'est étrange, cette sensation d'être en permanence sur la corde raide, à devoir forcer l'équilibre, alors qu'il a été si naturel ces derniers mois.

    Envie d'étreintes, de baisers, de mots doux, de mots fous, et de voir briller les yeux d'un homme, encore, du désir que je sais allumer, du plaisir que je sais donner. Et puis envie de rien, surtout, pour arrêter de me blesser, arrêter de me perdre, arrêter de donner sans retour, à ces hommes qui ne savent pas, qui ne veulent pas, partager, découvrir, construire.

    Difficile de danser quand l'équilibre est rompu, quand le vertige m'étreint, m'enserre, m'étouffe.

    Faut que je respire...

    3 commentaires
  • Il a raison. "Il" est toujours là, donc forcément, il sait mes faiblesses, mes crises, mes états d'âme, mes loupés et mes larmes.

    Et il a raison. Ce que je fais n'est pas bon pour mon ego. Je me fourvoye dans des situations inextricables à la recherche d'un truc que je sais ne jamais pouvoir trouver, pas de cette façon là, en tout cas.

    Je fréquente les backrooms d'un club glauque à la recherche d'un bon danseur. C'est aberrant. Comment trouver un bon danseur en fréquentant un lieu où la musique est accessoire, voire inutile ?

    Du coup, forcément, fréquentant le même lieu avec des objectifs différents en tête, je ne peux que me sentir rejetée ou incomprise, et ne tomber que sur des tocards qui ne savent pas danser.

    Et il a raison, aussi, en disant que je doute de ma capacité à plaire, à séduire, à être aimée pour celle que je suis, et que je n'ose pas aller dans les salons d'un grand palais pour danser la valse en pleine lumière, me cantonnant aux backrooms sombres qui me permettent de faire des faux-pas sans qu'on
    les voit.

    Sauf que merde, je vais en mourir, à ce rythme, de cette putain de douleur, là, juste là...


    votre commentaire
  • C'est un message codé qui en fera rire certains.

    Maman n'a même pas été déçue, elle ne met que peu d'espoir dans les cadeaux que la vie peut lui faire... Une sorte de désillusion permanente, qu'elle aimerait bien ne pas se traîner, mais sans doute a-t'elle ouvert tellement de cadeaux, bien emballés, avec de jolis noeuds, qui n'étaient pas à la hauteur, qu'elle sait à présent ne jamais s'attendre au meilleur...

    Sauf que Maman aimerait bien danser...

    Et Maman s'emmerde, au bord de la piste, à attendre un bon cavalier qui fendrait la bande de tocards qui l'invitent trop souvent. 


    23 commentaires
  • ... je danse d'autres danses, d'autres visages, d'autres bras, des rires et des sourires, des mots doux ou pas...

    Je danse à en perdre le nord, à en perdre l'haleine, je danse et je ne l'oublie pas.

    Même si ces rires font taire la peine, même si ma tête tourne et mon esprit s'égare, il est toujours là.

    Mais je danse... 


    2 commentaires
  • Se perdre un peu pour mieux se retrouver, réapprendre à battre des cils, à mordre sa lèvre d'un air enjoleur, sourire et badiner, pour oublier au fond de soi cette sensation de vide.

    Il me dit qu'il sait qu'un jour, je l'oublierai vraiment, je lui réponds que ça n'est pas possible, que de tous les hommes que j'ai eu, il a été le meilleur, sur tous les plans, et qu'il reste le seul avec lequel tout soit possible, même dans un avenir lointain.

    Pour un peu, je serai prête à l'attendre... 

    Sauf que je m'y refuse, parce que ce serait lui faire porter un poid bien trop lourd, parce que ce serait pour moi une forme de contrat source de rancoeur, de frustration et de tristesse.

    Alors je vais rencontrer des gens, ré-apprendre à danser sur les musiques que je lui réservais, accepter que mon corps puisse vibrer d'autres plaisirs, à défaut du plaisir qu'il a été le seul à me procurer pendant l'année écoulée.

    Si on dansait... ? 


    1 commentaire