• Ma journée de la femme commence bien. Dès mon arrivée au bureau, 3 demandes de clients (hommes) sur des problématiques qui ne me concernent pas mais qu'il va falloir que je traite, histoire de passer (encore !) pour la wonderwoman-qui-sauve-le-monde...

    Je bosse dans un milieu d'hommes. D'hommes aux dents longues, prêts à tout pour réussir, y compris écraser leur prochain, a fortiori quand il s'agit d'une prochaine. D'hommes modernes, modernus erectus, qui ne pratiquent pas le droit de cuissage et qui ne rechignent pas à travailler pour une femme.

    Ils ne sont pas machos... Non, non, j'vous jure. Ils me tiennent la porte quand j'arrive, sont toujours aux petits soins et sont les premiers à dire que je vaux autant qu'eux (sachant que ceux qui le disent le plus fort sont censés bosser POUR moi, je me demande à quel point cela peut-être un compliment).

    Bien sûr, c'est toujours à moi que ma direction demande de se pencher sur les dossiers épineux, ceux qui nécessitent un minimum de diplomatie ou une grande rigueur, mais "ça n'a rien à voir avec le fait que je sois une femme, hein" (ah bon ? c'est nouveau, ça...).

    Bien sûr, lorsqu'il m'arrive de décrocher un appel sur la ligne d'un collaborateur absent, on me prend souvent pour notre assistante, parce qu'après tout, les contacts de mes collaborateurs ne sauraient deviner que leur boss est une femme...

    Plus drôle, on m'a déjà fait remarquer que j'étais exceptionnellement dure en affaires "pour une femme", avec toute la sincérité du monde.

    Heureusement, mon Ange Blond a pris la peine de m'envoyer une floppée de sms, ce matin, pour me dire à quel point il a hâte d'être à notre prochaine entrevue... Et sans mentionner la journée de la femme, ce qui lui vaut un bon point.

    Ma journée de la femme ? Une journée comme les autres, une journée où je devrais bosser deux fois plus, deux fois mieux et deux fois plus rigoureusement que les hommes qui m'entourent, pour ne pas perdre ma crédibilité.

    Une journée comme les 364 autres, en somme.

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  • Enfin, en l'occurence, j'ai préféré une valeur sûre, un authentique Petit Beurre, riche en fer, doré à souhait, au parfum reconnaissable entre mille, croustillant sous la dent, fondant sous la langue...

    Un "quatre heures" idéal, en somme :)

    Ce soir ? Et si je dinais créole ?

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  • C'est reparti comme en 14. Des proies consommées à surveiller, des cibles identifiées à piéger, des valeurs sures à relancer, c'est un véritable plan de bataille qu'il me faut établir.

    Revoir Petit Beurre, déjà, parce qu'il veut sa revanche et que j'ai très envie de lui laisser prendre le dessus à son tour.

    Voir, hors contexte professionnel, l'Ange Blond qui me poursuit de ses assiduités. Notre première rencontre, purement professionnelle, a abouti en quelques semaines sur une complicité surprenante et ses mots sont sans ambiguité depuis quelques jours, ce qui me laisse présager quelques soirées agréables.

    Envisager un rendez-vous avec le charmant A. qui sait éveiller mes sens de ses mots choisis (même si mes sens, là, n'attendent que ça, le réveil)...

    Continuer à gérer les nombreuses candidatures qui affluent suite à mes différentes annonces, à la façon d'une responsable des ressources humaines, faire passer des entretiens et des tests, jauger les points forts et les faiblesses des candidats, proposer des périodes d'essai, écarter les tocards...

    Au milieu de tout ça, dompter la bête, qui grogne au fond de mon ventre, en manque de sensations fortes, en manque de ces frissons que seuls quelques hommes ont su me procurer, au point que je pourrais payer si j'étais sure de les ressentir encore.

    Et puis, accessoirement, penser à travailler, à vivre, à me soigner, à aimer, à gérer, à sourire, et à l'oublier.

    J'ai du boulot :)


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  • ... un homme, est-ce que je les comprendrais mieux ?

    Pour la peine, je retourne hiberner. Réveillez-moi au printemps, quand ils auront les hormones en ébulition et le cerveau plus vif (quoiqu'à ce sujet, je doute que ce soit possible).

     

     


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  • ... et reprends-moi, encore, encore, encore.

    Jusqu'à me faire oublier mon corps, jusqu'à épuiser mon coeur, prends-moi et reprends-moi, n'arrête pas, jusqu'à ce que je crie grâce, jusqu'à ce que je supplie et qu'éreintée de toi, je m'endorme enfin.

    Et peu importe qui tu es, ce que tu diras ou pas, prends moi, encore une fois... 


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